5ive

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« Five is freedom, unbound by borders/Rising by lifting others/The artist, the father ; the man walking two worlds » [Cinq, c’est la liberté sans frontières/qui s’élève en soutenant les autres/L’artiste, le père, l’homme qui arpente deux mondes]. Ces mots, écrits et interprétés par la poète nigériane Alhanislam, figurent dans l’ouverture du cinquième album studio de Davido et offrent un aperçu de l’esprit et de la philosophie d’un artiste qui est au premier plan de la musique africaine depuis plus de dix ans. Davido considère son dernier album 5ive comme le symbole d’une victoire, non seulement pour lui, mais aussi pour l’ensemble des scènes africaines contemporaines. « Il s’agit clairement de célébrer la longévité et le chemin parcouru », explique-t-il à Apple Music. « Le chemin a été long, très long. L’afrobeats est en pleine expansion. Tout le monde a du succès, de l’Afrique du Sud au Ghana en passant par le Nigeria. Pour nous, c’est complètement fou d’avoir porté cette culture et cette musique à de tels sommets, avec nos propres catégories aux GRAMMY®, aux Billboard Awards et nos propres festivals de musique afro qui font plus d’entrées que les festivals américains. C’est incroyable. En raison de la nature même du genre, tout le monde apporte sa pierre à l’édifice. Chaque album a donc pour but de faire évoluer l’afrobeats. » Ici, Davido entend plus que jamais combler le fossé entre les cultures et les genres, en recourant encore davantage aux fusions sonores qui imprégnaient son album Timeless sorti en 2023. Le tambour à fente, caractéristique de l’amapiano sud-africain, est à nouveau très présent, tout comme les fusions intégrant des styles caribéens et latins, entrelacés avec le fil conducteur de l’afrobeats et des clins d’œil habiles à des classiques africains. « J’aime incorporer des mondes différents au mien », explique Davido, et c’est ce qu’il fait en collaborant avec Victoria Monét, Shenseea, Tayc et Dadju, les invités réguliers Chris Brown, Musa Keys et les producteurs Shizzi, Marvey Muzique et DJ Maphorisa, l’étoile montante jamaïcaine 450 et les stars nigérianes ODUMODUBLVCK, Omah Lay et Chike. Il commente ici quelques titres phares de 5ive. « Anything » « C’est le genre de morceau que t’écoutes avant de courir aux Jeux olympiques. Ou avant d’entrer sur un terrain de foot, pour la finale de la Ligue des champions. Ou encore avant de passer l’examen du barreau à la fin de tes études d’avocat. En résumé, c’est un morceau qui t’inspire et qui te pousse à passer à l’action. Outre les sources d’inspiration dont on parle, c’est aussi une façon de souligner ma longévité dans le game, mon ancienneté et le fait que je puisse continuer à faire ce métier. J’ai vu des artistes aller et venir, et moi, je suis toujours là. » « Be There Still » « Big up à DJ Maphorisa [coproducteur], à l’Afrique du Sud, à mon pote Marvey Muzique [coproducteur]. L’Afrique du Sud a toujours occupé une place importante dans mon cœur, parce qu’à part le Nigeria, c’est l’un des pays qui a su accueillir ma musique et m’encourager, me faire gagner de l’argent et me proposer des contrats. “Be There Still” parle clairement de ma longévité dans le milieu, de mon ancienneté. Partout où il y a de l’argent, partout où il y a du succès, je suis là. Partout où tu vois des bonnes choses, partout où tu cherches des mecs comme moi qui cartonnent, je serai là. » « Offa Me » (feat. Victoria Monét) « Si tu veux mon avis, ce sera l’un des plus gros succès de l’album. Victoria Monét, je l’ai rencontrée aux GRAMMY® 2024 et elle a remporté trois prix ce soir-là. Elle était à son prime. Et je pense que ce titre est le point de rencontre parfait entre ce qu’elle fait et ce que je fais. » « R&B » (feat. Shenseea et 450) « J’adore les Caraïbes et j’y ai fait beaucoup de concerts. “R&B” est produit par mon gars Jonn P. Je sais que les gens connaissent Shenseea, mais plein de personnes chez nous n’ont peut-être pas entendu parler de 450. Mais c’est le petit nouveau. C’est le nouveau beau gosse qui rend tout le monde dingue, il est incroyable. J’ai hâte de le révéler à l’Afrique et au monde entier et de réunir nos deux univers. » « Awuke » (feat. YG Marley) « Big up à la Jamaïque, à YG Marley. Comme je l’ai dit, je me réjouis de réunir ces deux mondes. Ce que j’ai aimé dans ce morceau, c’est le processus, la réalisation du titre et du clip. YG est venu au Nigeria pour la première fois ; c’était la première fois qu’il venait en Afrique, lui, ses oncles et, je crois, son frère. J’adore que ces artistes viennent chez moi et que je puisse leur montrer : “Yo, c’est pas si mal ici.” Tu captes ? C’est globalement la frappe. Et à chaque fois qu’ils viennent, ils n’ont même plus envie de repartir après. » « Holy Water » (feat. Victony et Musa Keys) « Avec Musa Keys [sur “UNAVAILABLE”, paru en 2023], on a probablement fait les plus gros tubes de notre carrière ensemble. Pour moi, en plus de collaborer avec ces gens, ils font partie de ma famille. Musa a fini par poser quelques idées sur le beat, puis avec Victony, on a fini le morceau. C’est juste deux individualités fortes et qui travaillent dur, et qui sont en train de tout casser en ce moment. Il n’y a rien de mal à s’inspirer de la nouvelle génération. Regardez comment Drake l’a fait. Même DJ Maphorisa, il est toujours en contact avec les nouveaux producteurs. Donc ça m’a jamais posé problème, et c’est probablement la raison pour laquelle je suis en place depuis si longtemps, parce que plein de gens sont incapables de se connecter aux autres. Ce n’est pas parce que j’ai joué dans des stades dans le monde entier que je n’ai pas une oreille attentive ou que je n’ai plus rien à apprendre. Je suis donc toujours ouvert et je ne me prends jamais pour plus grand que ce que je suis, parce que la musique est plus grande que nous tous. Ce vers quoi on aspire est plus grand que nous tous. » « Nuttin Dey » « C’est un morceau typiquement nigérian — c’est comme ma version de “Every Little Thing Gonna Be Alright” [le tube de Bob Marley “Three Little Birds”, paru en 1977]. Dans mon pays, quand on dit “nuttin dey”, ça veut dire “pas de problème”. C’est comme si on disait : “Tout va bien, tout est cool, tout est sympa”. C’est donc l’ambiance de ce titre. Et big up à Selebobo, un super producteur nigérian qui n’a pas été actif depuis un petit moment, et que j’ai rencontré aux États-Unis, puis on est allé en studio pour faire ce morceau. » « Titanium » (feat. Chris Brown) « Tu sais ce qui est fou ? Chris Brown figure sur mes quatre derniers albums. C’est mon frère. Quand tu fais de la musique avec tes frères, avec ta famille à laquelle vous tenez tous les deux, ça va toujours fonctionner. Ce moment où on jouait ensemble en Afrique du Sud devant les foules les plus grandes de toute notre carrière (en 2024)... C’est incroyable. » « Lately » « Tu vois cette situation où tu chantes des morceaux super déprimants, mais qu’ils sont tellement bons que tu dois danser ? Ça parle de plein de choses que j’ai vécues — de sourires de façade malgré la tristesse — et ça parle vraiment de “Dieu, s’il te plaît, sauve-moi. Il faut que je sois fort pour tout le monde”. Et j’ai connu ce genre de situations où je n’étais pas très fort mentalement à ce moment-là, mais où je devais faire comme si tout allait bien, pour que tout le monde aille bien. C’est vraiment un titre déprimant, mais percutant. » « Funds » (feat. ODUMODUBLVCK et Chike) « Je me souviens de la première fois où ils m’ont fait écouter le sample [du tube de Brenda Fassie “Vuli Ndlela”, sorti en 1997] et je me suis demandé comment on allait bien pouvoir l’exploiter. Je ne suis pas vraiment un grand fan de sampling, mais sampler Brenda Fassie c’est légendaire. C’était incroyable de voir comment on pouvait réunir deux mondes. Je suis Yoruba, Chike est Igbo, et puis tu ajoutes la touche [sud-africaine] de Brenda Fassie à tout ça — j’ai toujours su que ça marcherait. » « With You » (feat. Omah Lay) « Je me souviens quand Kai Cenat est venu au Nigeria [en 2024], il a participé à un livestream et je l’ai emmené faire un tour en voiture. Et quand il était dans la voiture, il était là genre “Oh, c’est quoi ce morceau ?”. Et c’était le titre d’Omah Lay qui passait. Je crois que le lendemain, Omah Lay a tweeté : “Wow, je pensais que Davido me détestait”. Je lui ai répondu : “Te détester ? Pourquoi tu penses que je te déteste ? J’adore ta musique. Qu’est-ce que tu racontes ?”. Le lendemain, il a tweeté : “Wow, je pensais que Davido me détestai”. Donc je lui ai dit : “Yo, il faut qu’on aille en studio”. Je ne fais pas passer mon ego avant ma musique. Et je sais que ce morceau est l’un des trois meilleurs pour moi. Donc big-up à Omah Lay. Je pense que ça va être un gros tube pour nous. »

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